Apprenez à mettre en avant vos talents et vos compétences pour démontrer que vous serez la personne qui va réussir dans la fonction proposée.
Apprenez à mettre en avant vos talents et vos compétences pour démontrer que vous serez la personne qui va réussir dans la fonction proposée.
On insiste souvent sur l’importance du langage non-verbal dans la communication avec autrui. Mais quelle influence a-t-il sur la personne elle-même ? Amy Cuddy de l’université de Harvard et Dana Carney de l’université de Berkley ont conduit une étude passionnante sur les bénéfices des postures de pouvoir avant un entretien d’embauche. L’objectif était de mesurer si la modification de son comportement non-verbal avant l’évaluation pouvait augmenter la performance des participants ou à l’inverse la diminuer.
Cuddy et Carney avaient remarqué que le plus souvent les candidats qui attendent de passer un entretien se replient sur leur chaise ou bien prennent une attitude voûtée pour consulter leur portable. Mais que se passerait-il si, juste avant l’entretien, les candidats adoptaient les postures physiques inverses d’ouverture et d’extension qui sont les signes d’expression de la puissance notamment dans le monde animal ?
La découverte de ces psychologues est que non seulement ces postures représentent la puissance mais qu’elles la produisent ! En adoptant préalablement pendant quelques minutes ces postures les candidats augmentaient leur sentiment de pouvoir personnel, leur confiance et leur tolérance au stress. Ce qui se traduisait physiquement chez eux par une augmentation de la testostérone (hormone de dominance) et une baisse de la cortisol (hormone liée au stress) ! A l’opposé des candidats ayant adopté des postures de fermeture et de contraction chez qui la cortisol augmentait et la testostérone baissait.
Du côté des évaluateurs, la perception s’est révélée bien plus favorable à l’égard de ceux qui avaient adopté des positions de puissance.
Aussi, ne négligez pas le langage non-verbal dans vos interactions avec les autres mais aussi avec vous-même. Il ne s’agit pas d’arriver devant un recruteur en bombant le torse les bras en V mais rien ne vous empêche de le faire discrètement dans l’ascenseur avant d’arriver !
Au début des années 70, Albert Merhabian, psychologue américain, s’est fait connaître mondialement avec la « règle des 7 % – 38 % – 55 % » d’après laquelle on considère que lorsqu’on rencontre une personne, l’opinion que l’on va se faire d’elle va reposer à 55 % sur le visuel (expressions du visage et langage corporel…), à 38 % sur le vocal (son et intonation de la voix) et à seulement 7 % sur les paroles.
Même si cette fameuse règle a été nuancée par Merhabian lui-même, elle a permis de souligner l’importance du langage non-verbal dans notre communication.
Sans que nous en ayons forcément conscience nous sommes fortement influencés par l’attitude des personnes que nous rencontrons : leurs postures, leur look, leurs expressions, le ton de leur voix ainsi que les émotions qu’elles laissent transparaître (stress, impatience, énervement …).
On sait également que la première impression que l’on donne est décisive et qu’elle se constitue en une fraction de seconde de façon totalement instinctive.
Nous en faisons régulièrement l’expérience : certaines personnes nous inspirent immédiatement confiance, d’autres nous mettent mal à l’aise et quoiqu’elles puissent dire par la suite nous restons généralement sur notre position.
Qu’on le veuille ou non, notre image parle pour nous avant même que nous ayons prononcé le moindre mot.
C’est pourquoi il faut être attentif à ce qu’elle renvoie aux autres, particulièrement dans le cas d’un processus de recrutement.
Vous pouvez la percevoir comme un filtre entre vous et le monde extérieur qui va soit vous favoriser soit vous défavoriser si vous ne prenez pas conscience de son existence et de son importance.
Votre image doit être à la fois accordée à votre personnalité, valorisante par rapport aux autres et adaptée à la situation ou à l’objectif poursuivi.
Il est clair qu’une image fabriquée artificiellement, en désaccord avec votre personnalité profonde, ne tiendra pas longtemps. Loin de vous conforter, elle nous mettra mal à l’aise et fera que vous sonnerez faux face à des recruteurs de plus en plus formés à interpréter le non-verbal. Aussi ne trichez pas.
Apprenez plutôt à développer lors de vos entretiens la « congruence » entre les 3 V (visuel, vocal, verbal). Cela ne s’improvise pas. Entraînez-vous avec des proches ou consultez un professionnel. Et cela d’autant plus si vous êtes quelqu’un de plutôt timide et réservé.
L’autre enjeu qui pourrait paraître contradictoire est que vous devez adapter cette image à l’objectif que vous poursuivez : susciter l’intérêt et convaincre le recruteur.
Pour cela, il convient de se placer de son point de vue et donc d’analyser à la fois l’image que l’entreprise donne d’elle-même et celle qu’elle donne du candidat recherché.
Les entreprises véhiculent elles aussi une image (le sérieux, le luxe, la décontraction, la créativité…) et elles fonctionnent souvent comme des tribus avec leur culture, leurs codes vestimentaires et leurs règles. Si le candidat n’y répond pas, il est peu probable qu’il soit recruté. Aussi, renseignez-vous le plus possible sur l’entreprise et sur le poste proposé.
Comment éviter alors le grand écart entre ces 2 objectifs : une image valorisante accordée à votre personnalité et une image qui réponde aux attentes du recruteur ? En allant sur le terrain qui est le vôtre ! Postulez dans des entreprises ou des organisations qui vous ressemblent. Si vous ne partagez ni leurs valeurs, ni leurs codes, ni leurs objectifs, vous perdez votre temps.
Répondez à ces 3 questions :
Si c’est le cas, alors gardez à l’esprit que la forme est tout aussi importante que le fond : travaillez votre image et préparez soigneusement votre présentation orale avant l’entretien. Vous gagnerez en confiance et cela vous permettra à compétences égales de faire la différence avec les autres candidats.
Dans les années 70, une journaliste américaine, Gail Sheehy, remportait un énorme succès avec son livre « Passages » dans lequel elle montrait que la vie adulte était marquée par une série de « crises » parfaitement naturelles et normales qu’il était possible de connaître et d’anticiper afin de mieux les traverser. 20 ans plus tard dans un nouvel ouvrage, après avoir enquêté auprès de milliers d’hommes et de femmes, elle exprimait son étonnement devant la rapidité des transformations qui s’étaient produites dans notre société donnant à son champ d’étude des prolongements inattendus. En plaisantant, elle écrivait :« Personne ne nous a préparé à la possibilité que nous pourrions vivre assez longtemps pour oublier le nom de le première personne avec qui nous nous sommes mariés ! ».
L’allongement de la durée de la vie mais aussi l’évolution de la société ont bouleversé nos cycles de vie. Comme si nous pouvions désormais vivre plusieurs existences en une seule et cela quel que soit le domaine : personnel, familial ou professionnel. Nous sommes ainsi conduits à régulièrement devoir nous réinventer. Le paradoxe vient alors du fait qu’au moment où le rythme du changement s’accélère, nous semblons profondément démunis pour l’affronter.
Contrairement aux sociétés traditionnelles qui avaient élaboré un savoir collectif et des rituels de passage pour faire face aux transitions, nous sommes désormais livrés à nous-mêmes. Il s’agit pourtant d’étapes souvent difficiles, surtout si nous n’avons pas conscience de ce qui se joue à ce moment-là, car chaque cycle vient, plus ou moins profondément, réinterroger notre identité, notre avenir et la signification de notre existence.
William Bridges, consultant et écrivain américain, opère une distinction entre le changement et la transition : là où le changement désigne une réalité concrète, objective (comme un licenciement, un déménagement, ou une naissance), le mot « transition » quant à lui désigne une réalité psychologique, subjective, d’adaptation interne aux événements.
Cela implique que nous pouvons tous vivre des changements mais sans pour autant effectuer les transitions psychologiques nécessaires pour nous y adapter et en faire des occasions de renouveau. Cette distinction permet aussi de comprendre la différence entre des cycles de vie sources de croissance personnelle et des scénarios de répétitions qui produisent extérieurement du changement mais qui psychologiquement conduisent à la répétition du même et donc à une stagnation.
Bridges s’est appuyé sur l’étude des rites de passage pour décrire les 3 étapes du processus de transition :
– La fin : détachement d’une période passée et de l’identité qui lui correspondait. On clôt un chapitre.
– La « zone neutre » : période de vide et de désorientation mais aussi d’exploration.
– Le nouveau départ : une nouvelle identité émerge, un nouveau chapitre s’ouvre.
Le paradoxe de ce processus est qu’il « commence par la fin et se termine par le commencement » ! La fin d’un cycle et l’avènement d’un nouveau provoquent « une crise », c’est-à-dire une tension entre ce qui se défait et ce qui se propose. Cette période de marge constitue un enjeu majeur. D’un côté, ce qui faisait notre équilibre ne tient plus, l’inconfort s’installe et nous voudrions que cela s’arrête au plus vite. Nous sommes désorientés, comme bloqués dans un labyrinthe. De l’autre, ce temps d’arrêt permet de réévaluer notre vie et d’explorer de nouvelles possibilités.
Cette expérience symbolique de mort, d’errance et de renaissance était au cœur des rituels de passage des sociétés traditionnelles : « Si nous entreprenons d’examiner les nombreux et étranges rituels des tribus primitives et des grandes civilisations du passé, il devient manifeste que leur but et leur action réels étaient d’aider les hommes à franchir ces seuils de transformation, ces seuils difficiles qui requièrent un changement des structures non seulement de la vie consciente, mais aussi de la vie inconsciente. Les rites dits de passage, qui tiennent une place si importante dans la vie des sociétés primitives (rituels de la naissance, de l’attribution du nom, de la puberté, du mariage, des funérailles, etc.), se caractérisent par des pratiques solennelles de séparation, généralement très pénibles, par lesquelles l’esprit rompt radicalement avec les attitudes, les attachements et les formes de vie correspondant au stade de développement qu’il s’agit de dépasser. Ensuite vient un temps plus ou moins long de retraite, pendant lequel sont accomplis des rites destinés à faire connaitre à l’ « aventurier de la vie » les formes et les sentiments qui conviennent à son nouvel état ; de sorte que, lorsque le moment viendra pour lui de réintégrer son monde habituel, l’initié sera pratiquement né de nouveau. » (Joseph Campbell, Le héros aux mille et un visages).
Si les rituels qui nous aidaient à vivre cette réalité cyclique sont de moins en moins présents dans nos sociétés, on peut constater, au-delà de l’oubli, un certain rejet social de ces « crises » lorsqu’elles se manifestent. Si elles prennent trop d’ampleur, le conseil sera souvent « va voir un psy ». Sous-entendu, « va te faire soigner ! ». On pathologise le processus naturel de changement qui fait de la vie une succession de passages. Mais faut-il voir ces « crises » uniquement comme les conséquences d’une problématique psychologique personnelle ? Ne faut-il pas les réintégrer dans leur normalité ? Leur banalité ? Cela permettrait alors de s’y préparer et d’apprendre à les accompagner pour qu’elles produisent leur fonction de renouvellement.
Ça y est vous avez décroché l’entretien de vos rêves et vous vous interrogez sur la manière la plus pertinente de le préparer.
Premièrement dites-vous que ce ne sera pas vous qui allez être recruté mais l’image que vous saurez donner de vous. Cela implique qu’il vous appartient de mettre en avant cette image et de la valoriser.
En effet, le recruteur n’est pas supposé vous connaître et votre CV ne constitue pour lui qu’un premier élément d’information qui lui a donné la possibilité de faire un premier tri. L’entretien (complété éventuellement par des tests ou des mises en situation) va ensuite lui permettre de départager les candidats retenus.
Quel sera à ce moment-là votre objectif ?
Mais de quoi faut-il le convaincre ?
Non pas que vous êtes merveilleux (même si c’est sans doute vrai !) mais que vous êtes la femme ou l’homme de la situation, c’est-à-dire la personne qui va réussir dans la fonction proposée.
Ce qui intéresse vraiment le recruteur c’est un candidat qui saura faire le job, c’est-à-dire mettre en action ses talents pour atteindre les objectifs qui lui seront fixés.
« Comment va réellement se comporter le candidat dans le poste ? Sera-t-il performant ? »
La meilleure stratégie pour le convaincre c’est alors de le lui prouver à partir de vos expériences passées.
Parce que le cœur du sujet c’est l’ACTION.
C’est ce qu’a démontré Tom JANZ, un psychologue spécialiste des RH : « Ce ne sont pas les opinions qui font la réussite (ou l’échec), c’est l’action. Ce que nous voulons savoir, par exemple, d’un manager, ce n’est pas ce qu’il pense du management ou comment il le définit – mais comment il se comportera, demain, s’il est manager chez nous. (…) La meilleure façon de prédire le comportement futur, c’est de connaître le comportement passé dans la même situation ».
Si vous comprenez cela, vous disposerez d’un atout décisif pour préparer vos entretiens de recrutement.
En effet, même si beaucoup d’entretiens consistent en l’échange de généralités sur le poste ou le parcours des candidats, plus vous ferez la preuve avec des exemples précis d’une performance élevée dans les tâches correspondant au poste proposé, plus vous ferez la différence et aurez de chance de l’emporter.
Les questions qu’il faut vous poser sont donc :
Vos capacités sont avant tout démontrées par vos réalisations : ce que vous avez déjà fait et réussi.
Ce n’est donc pas un profil idéal qu’il faut présenter ni non plus un parcours sans failles.
Vous avez inévitablement connu des échecs mais vous pouvez montrer ce que vous avez appris de ces échecs pour vous améliorer.
L’essentiel, dans un premier temps, consiste à bien vous connaître et à bien identifier les enjeux du poste et les attentes du recruteur.
Dans un second temps, il s’agit pour vous de bâtir votre « parcours de réussite » : c’est-à-dire montrer comment vous avez mis dans le passé vos talents en action pour obtenir des résultats positifs équivalents à ceux attendus par le recruteur.
Nous sommes loin du laborieux déroulement chronologique de votre CV !
A Trouver Ma Voie, nous vous proposons des consultations pour identifier vos talents et préparer vos entretiens.
N’hésitez pas à nous contacter :
Un des moyens les plus efficaces pour trouver sa voie consiste à identifier les activités qui provoquent en nous un état que Mihaly Csikszentmihalyi, professeur de psychologie, a popularisé sous le nom de flow ou expérience optimale (voir l’article Entrez dans le flow).
« La théorie de l’expérience optimale, écrit-il, correspond à l’état dans lequel se trouvent ceux qui sont fortement engagés dans une activité pour elle-même ; ce qu’ils éprouvent alors est si agréable et si intense qu’ils veulent le revivre à tout prix, pour le simple plaisir de l’activité elle-même et rien d’autre ».
Les activités qui nous donnent l’occasion de mobiliser et d’exprimer pleinement nos talents favorisent cet état. Nous ressentons alors un fort sentiment d’accomplissement personnel source d’une profonde satisfaction intérieure.
Si Csikszentmihalyi a utilisé le terme de flow pour caractériser cet état mental, c’est parce que les personnes qu’il interrogeait au cours de ses recherches lui disaient que dans ces moment-là, elles se sentaient comme portées par un courant d’eau.
Nous pensons souvent que ces expériences sont réservées aux athlètes de haut niveau ou aux artistes mais Csikszentmihalyi a montré que toute personne peut les connaître et surtout les rendre plus fréquentes.
Faites l’expérience :
Rappelez-vous une activité passée où vous vous êtes senti totalement engagé et où votre concentration était si forte que le temps semblait s’arrêter. Vous aviez un sentiment de maîtrise et vous trouviez une profonde motivation dans l’activité elle-même indépendamment de son résultat.
Faites ensuite une liste de ces expériences et prenez régulièrement un peu de temps pour les noter dans un carnet : nous connaissons des mini-flow mais sans y faire attention.
Plus vous serez attentifs à ces moments et aux ressources personnelles qu’ils mobilisent, plus vous serez en mesure de trouver une orientation en lien avec votre identité profonde.
Il y a une expression en anglais qui dit : « Go with the flow », c’est-à-dire « Laissez-vous porter par le courant de la vie ». Le conseil est le même ici : laissez-vous porter par le flow qui vous orientera dans la bonne direction.
Dans son ouvrage Vivre la psychologie positive, Martin Seligman donne le conseil suivant : « Je ne crois pas que vous devriez consacrer trop d’efforts pour corriger vos faiblesses. Je crois plutôt que le plus grand succès dans la vie et la plus profonde satisfaction émotionnelle proviennent de la construction et de l’utilisation de vos forces personnelles. »
Seligman associe la réalisation de son véritable potentiel au bonheur. Mais pour bien comprendre ce dont il s’agit, il faut noter la distinction qu’il opère entre les « plaisirs », liés aux émotions positives, et les « gratifications » (satisfactions) qui proviennent de l’usage de nos forces personnelles.
Ces « gratifications » ou « « satisfactions », dans l’approche de la psychologie positive, sont associées à la notion de « flow » que l’on peut traduire en français par flux ou expérience optimale.
Le flow est un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est totalement impliquée dans une activité, avec un fort sentiment d’accomplissement et de compétence, et une concentration si profonde que le temps semble s’effacer.
L’activité doit également représenter un certain défi pour la personne qui l’exerce, sinon elle s’ennuierait. Dans le flow, il y a donc une adéquation entre ce que la personne doit faire et ce qu’elle peut faire mais avec un petit défi qui va rendre l’activité plus intense et enrichissante
Ce que Seligman a remarqué au cours de ses recherches, c’est que nous allions plus facilement vers les plaisirs que la satisfaction profonde liée au flow.
En effet, cette dernière nécessite le développement et l’usage de nos talents, ce qui suppose un certain effort. D’autre part, la dimension de challenge personnel qu’elle demande implique la confrontation avec des obstacles et donc un risque d’échec ; ce qui n’est pas le cas des plaisirs faciles.
Cependant, si les plaisirs ne présentent pas ces caractéristiques dissuasives, ils peuvent très vite prendre une dimension de compensation en réponse au manque d’authenticité de notre vie. Nous les multiplions parce que nous souffrons de ne pas nous engager sur le chemin du développement du meilleur de nous-même.
Seligman fait cette remarque : « Que se passerait-il si ma vie entière était constituée de plaisirs faciles, ne faisant jamais appel à mes capacités, n’exigeant aucun défi ? Une telle vie est la porte ouverte à la dépression. Les forces et les vertus peuvent dépérir à force de prendre des raccourcis, plutôt que de mener une vie accomplie grâce à la quête de gratifications ».
Pour lui, le meilleur antidote à la dépression, provient donc de notre capacité à identifier et développer nos forces personnelles. Là où la dépression se caractérise par un repli sur soi et ses ressentis négatifs, l’expérience du flow dissipe la focalisation sur soi et provoque un engagement total. Le temps s’arrête et on se sent pleinement soi-même.
Trouver sa voie est donc le meilleur moyen d’atteindre un bonheur authentique et durable !
Quel est l’impact de nos croyances intérieures lorsque nous nous interrogeons sur notre avenir et nos envies de changement ? Les recherches issues de la psychologie positive montrent qu’il est déterminant mais que nous avons aussi la possibilité d’agir sur lui.
Avant de devenir le fondateur de la psychologie positive, Martin SELIGMAN, professeur de psychologie américain, s’est fait connaître par ses recherches sur l’ « impuissance apprise » (learned helplessness) qui désigne un état où l’individu a la conviction qu’il ne peut jouer aucun rôle déterminant dans sa vie et adopte de ce fait une attitude résignée et passive, proche du désespoir.
Les observations de Seligman montrent que ce sentiment d’impuissance dépend du « style explicatif » de l’individu, c’est-à-dire de sa façon de s’expliquer les événements auxquels il fait face. Même dans des situations où il pourrait agir, il se résigne parce que pour lui les événements négatifs sont : permanents (« C’est toujours pareil ! ») et généraux (« Tout s’écroule ! »). Une autre dimension est celle de la personnalisation (« C’est de ma faute ! ») mais elle touche plus spécifiquement les personnes dépressives qui ont tendance à trop se rendre responsable des événements négatifs et pas assez des événements positifs.
Si « c’est toujours pareil », si « c’est une catastrophe généralisée » et si en plus « j’en suis le seul coupable » ; à quoi bon agir ? Mieux vaut rester là à ne rien faire en attendant que ça passe. Un style de pensée pessimiste nous paralyse et par là-même entrave toute démarche de changement. C’est pourquoi il convient d’être attentif à nos croyances et à notre style de pensée.
Faites l’expérience, regardez la liste ci-dessous et demandez-vous si certaines de ces pensées vous sont fréquentes :
□ Je suis nul(le)
□ Je ne suis bon(ne) à rien
□ Je n’arrive jamais à rien
□ Je ne trouverai jamais
□ Je me sens impuissant (e)
□ Ça n’est pas pour moi
□ Ça ne vaut pas la peine
□ C’est perdu d’avance
□ Je ne finis jamais rien
□ Je n’ai pas de volonté
□ Ils vont se moquer de moi
□ On ne peut rien changer, c’est comme ça
Si c’est le cas et que fréquemment vous expérimentez ce type de pensée, et bien j’ai une bonne nouvelle pour vous : vous pouvez changer çà !
A travers le concept d’ « optimisme appris », Seligman a démontré que nous pouvions augmenter notre degré d’optimisme et donc diminuer l’impact des pensées négatives qui nous poussent à la résignation et nous empêchent de persévérer face aux épreuves. Si nous sommes attentifs à notre dialogue intérieur, nous avons la possibilité de déconstruire les pensées négatives lorsqu’elles se présentent pour les remettre en question et nous en libérer.
C’est la méthode ABCDE :
A – ADVERSITE : ce sont les épreuves et les moments difficiles
B – CROYANCES (Beliefs en anglais) : le filtre à travers lequel nous allons interpréter les événements négatifs. Un pessimiste va se dire : « les choses ne changeront jamais, c’est catastrophique, c’est de ma faute ». Alors que l’optimiste va penser : « Cette situation est temporaire, limitée à un secteur de ma vie, je ferai mieux la prochaine fois ».
C – CONSÉQUENCES : nos croyances ont des conséquences sur nos actions et notre état d’esprit. Pessimiste, nous risquons de perdre notre motivation et de nous résigner. Optimiste, nous n’allons pas nous laisser déstabiliser et nous allons continuer à avancer.
D – CONTESTATION ( Disputation en anglais) : la prise de conscience de la croyance permet sa remise en question, sa contestation : « Est-ce vraiment une catastrophe internationale ? » , « Est-ce que vraiment cela m’arrive tout le temps ? ».
E – ENERGIE : la contestation efficace de la croyance va permettre de modifier ses réactions et de passer de l’abattement et la résignation à l’action et la persévérance.
Martin Seligman dans son livre La force de l’optimisme détaille cette méthode et donne de nombreuses techniques qui ont démontré leur efficacité.
Ce qu’il faut retenir, c’est que nos croyances ne sont que … des croyances !
Nous avons la possibilité de changer notre regard sur les événements pour ne pas nous laisser emporter par le tourbillon des pensées négatives. Seulement l’ « optimisme appris » suppose l’apprentissage. Comme un sport, il faut de la patience et de l’entrainement.
La psychologie positive et l’approche basée sur les forces nous invitent à identifier et valoriser le meilleur de nous-même mais de quoi s’agit-il concrètement ?
Ces courants considèrent que chaque personne possède des forces particulières qui, si elles sont régulièrement exploitées et développées, entraîneront son épanouissement et son fonctionnement optimal.
Nous possédons donc un potentiel unique qui nous distingue des autres et constitue notre richesse personnelle.
Ce qui peut apparaître comme une évidence, est en réalité une approche révolutionnaire par rapport à l’idée générale d’après laquelle : « quand on veut, on peut ». C’est-à-dire : nous possédons un potentiel illimité qui nous permet de devenir performant dans n’importe quel domaine si on s’en donne la peine.
Pour Alex Linley, chercheur anglais, une force est une « capacité préexistante envers une façon particulière de penser, de ressentir ou de se comporter, qui est authentique et énergisante pour la personne, et qui engendre son fonctionnement optimal, son développement et sa performance ». (voir notamment son ouvrage en anglais Average to A+: Realising Strengths in Yourself and Others).
Donald Clifton, un des pionniers de la psychologie des forces, considère de son côté que le talent « est un mode stable et inné de pensée, de sentiment ou de comportement susceptible d’engendrer des résultats positifs » (Clifton, Buckingham, Découvrez vos points forts).
Ces définitions suggèrent que nos forces sont innées et stables dans le temps, c’est-à-dire durables et uniques. Nous avons donc un potentiel personnel de départ qui n’est pas celui du voisin. Nous avons aussi de ce fait des limites, nos « faiblesses », et autant ne pas perdre trop de temps avec elles car ce sont de grandes consommatrices d’énergie et de stress. Mieux vaut consacrer son précieux temps à identifier ses talents et à les développer.
Pourquoi ? Et bien, parce que quand nous les exploitons, nos forces nous donnent de l’énergie, un sentiment d’authenticité, et nous permettent d’atteindre l’excellence. Plutôt intéressant, non ?
Donald Clifton a mené au sein de la firme de sondage et de conseil Gallup, des recherches sur l’origine de l’excellence sur une période de près de vingt ans à travers plus de deux millions d’entrevues individuelles.
Ses découvertes ont mis en évidence que les individus ayant atteint de hauts niveaux de performance sont systématiquement ceux qui ont identifié leurs propres talents, puis se sont investis dans le développement de ceux-ci pour en constituer des forces personnelles.
C’est-à-dire, réussir à faire converger dans une même direction l’acquisition de savoirs et de savoir-faire avec le développement de ses talents.
Utiliser nos forces nous permet certes d’être performants mais aussi d’éprouver du bien-être, du plaisir et de la satisfaction. Nous faisons ce que nous sommes et c’est pourquoi nous nous sentons bien. C’est ça « trouver sa voie » !
C’est l’histoire de l’un des meilleurs golfeurs de tous les temps. En 2000, Tiger Woods débute une saison considérée comme celle de tous les records au cours de laquelle il remportera trois tournois majeurs de suite. Pourtant son jeu n’est pas parfait. Il connaît même une faiblesse susceptible de le faire trébucher : ses sorties de bunker (fossé rempli de sable qui constitue un obstacle sur un parcours de golf) ne sont pas bonnes du tout.
Que décide-t-il alors avec son coach ? S’acharner comme un forcené à améliorer cette faiblesse afin de devenir le golfeur parfait ? Pas du tout, bien au contraire : il va travailler un de ses points forts, son swing (mouvement du corps qui accompagne la frappe d’une balle). Et la stratégie se révèle payante : cette même année, lors de l’Open britannique de Saint Andrews (réputé pour être l’un des parcours les plus riches en bunkers), Tiger Woods, grâce à la précision de son swing, est l’unique golfeur à ne tomber dans aucun bunker pendant les quatre jours du tournoi.
Tiger Woods n’a pas négligé totalement sa faiblesse mais il s’est contenté de la travailler de manière à ce qu’elle n’entrave pas le reste de son jeu. Il a géré son point faible et concentré le maximum d’énergie à améliorer son point fort.
En cela, il reprenait les conseils d’un des plus grands théoriciens du management moderne, Peter F. Drucker, qui conseillait de se focaliser sur les domaines où l’on dispose d’un solide talent parce qu’ « il faut beaucoup plus d’énergie et de travail pour passer de l’incompétence à la médiocrité que pour passer d’une bonne performance à l’excellence ».
Derrière cette approche, il y a le constat que notre potentiel est unique. Nous n’avons pas tous les mêmes talents et il est donc illusoire de croire en un potentiel illimité qui permettrait à chacun, avec un peu de bonne volonté et d’effort, de produire les mêmes résultats.
En réalité, contrairement à ce qui nous a souvent été inculqué, travailler uniquement ses points faibles génère l’inverse de ce qui était attendu : de l’incompétence, du découragement et de la fatigue. Et, pendant ce temps-là, on n’utilise pas son énergie à développer ses talents.
A l’inverse, en travaillant dans le sens de nos forces, on développe de la confiance en soi, de l’enthousiasme et de la motivation. Et dans ce contexte émotionnel positif, il devient beaucoup plus facile d’aborder ce qui ne fonctionne pas.
Ce qui veut dire :
1) Identifier ses forces
2) Se concentrer sur ses talents et les développer
3) Choisir son terrain d’excellence (là où nos talents pourront le mieux s’exprimer)
4) Identifier et gérer ses faiblesses en y consacrant le moins d’efforts possible
En résumé, il s’agit de passer d’une logique de limitation des dégâts à une logique de développement du meilleur de soi.