Entretiens : ce qui intéresse (vraiment) les recruteurs

Ça  y est vous avez décroché l’entretien de vos rêves et vous vous interrogez sur  la manière la plus pertinente de le préparer.

Premièrement dites-vous que ce ne sera pas vous qui allez être recruté mais l’image que vous saurez donner de vous. Cela implique qu’il vous appartient de  mettre en avant cette image et de la valoriser.

En effet, le recruteur n’est pas supposé vous connaître et votre CV ne constitue pour lui qu’un premier élément d’information qui lui a donné la possibilité de faire un premier tri. L’entretien (complété éventuellement par des tests ou des mises en situation)  va ensuite lui permettre de départager les candidats retenus.

Quel sera à ce moment-là votre objectif ?

  • Vérifier que le poste proposé vous convient
  • Si c’est le cas, l’obtenir
  • Et pour cela, convaincre le recruteur

Mais de quoi faut-il le convaincre ?

Non pas que vous êtes merveilleux (même si c’est sans doute vrai !) mais que vous êtes la femme ou l’homme de la situation, c’est-à-dire la personne qui va réussir dans la fonction proposée.

Ce qui intéresse vraiment le recruteur c’est un candidat qui saura faire le job, c’est-à-dire mettre en action ses talents pour atteindre les objectifs qui lui seront fixés.

« Comment va réellement se comporter le candidat dans le poste ? Sera-t-il performant ? »

La meilleure stratégie pour le convaincre  c’est alors de le  lui prouver à partir de vos expériences passées.

Parce que le cœur du sujet c’est  l’ACTION.

C’est ce qu’a démontré Tom JANZ, un psychologue spécialiste des RH : « Ce ne sont pas les opinions qui font la réussite (ou l’échec), c’est l’action. Ce que nous voulons savoir, par exemple, d’un manager, ce n’est pas ce qu’il pense du management ou comment il le définit – mais comment il se comportera, demain, s’il est manager chez nous. (…) La meilleure façon de prédire le comportement futur, c’est de connaître le comportement passé dans la même situation ».

Si vous comprenez cela, vous disposerez d’un atout décisif pour préparer vos entretiens de recrutement.

En effet,  même si beaucoup d’entretiens consistent en l’échange de généralités sur le poste ou le parcours des candidats, plus vous ferez la preuve avec des exemples précis d’une performance élevée dans les tâches correspondant au poste proposé, plus vous ferez la différence et aurez de chance de l’emporter.

Les questions qu’il faut vous poser sont donc :

  • Quelles sont les caractéristiques du poste proposé ? Quelles compétences nécessitent-elles ? Quel est pour le recruteur le « portrait de la réussite » ?
  •  Quels sont mes talents ? Quel est mon style au travail ? De quelle manière ai-je mis mes compétences en action dans le passé ? Quels sont les exemples de mes performances passées en rapport direct avec les comportements professionnels requis par le poste ?

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Vos capacités sont avant tout démontrées par vos réalisations : ce que vous avez déjà fait et réussi.

Ce n’est donc pas un profil idéal qu’il faut présenter ni non plus un parcours sans failles.

Vous avez inévitablement connu des échecs mais vous pouvez montrer ce que vous avez appris de ces échecs pour vous améliorer.

L’essentiel, dans un premier temps, consiste à bien vous connaître et à bien identifier les enjeux du poste et  les attentes du recruteur.

Dans un second temps, il s’agit pour vous de bâtir votre « parcours de réussite » : c’est-à-dire montrer comment vous avez mis dans le passé vos talents en action pour obtenir des résultats positifs équivalents à ceux attendus par le recruteur.

Nous sommes loin du laborieux déroulement chronologique de votre CV !


A Trouver Ma Voie, nous vous proposons des consultations pour identifier vos talents et préparer vos entretiens.

N’hésitez pas à nous contacter :

 

 

 

Développer ses talents, la clé d’un bonheur durable ?

Dans son ouvrage Vivre la psychologie positive, Martin Seligman donne le conseil suivant : « Je ne crois pas que vous devriez consacrer trop d’efforts pour corriger vos faiblesses. Je crois plutôt que le plus grand succès dans la vie et la plus profonde satisfaction émotionnelle proviennent de la construction et de l’utilisation de vos forces personnelles. »

Seligman associe la réalisation de son véritable potentiel au bonheur. Mais pour bien comprendre ce dont il s’agit, il faut noter la distinction qu’il opère entre les « plaisirs », liés aux émotions positives, et les « gratifications » (satisfactions) qui proviennent de l’usage de nos forces personnelles.

Ces « gratifications » ou « « satisfactions », dans l’approche de la psychologie positive,  sont associées à la notion de « flow » que l’on peut traduire en français par flux ou expérience optimale.

Le flow est un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est totalement  impliquée dans une activité, avec un fort sentiment d’accomplissement et de compétence, et une concentration si profonde que le temps semble s’effacer.

L’activité doit également représenter un certain défi pour la personne qui l’exerce, sinon elle s’ennuierait. Dans le flow, il y a donc une adéquation entre ce que la personne doit faire et ce qu’elle peut faire mais avec un petit défi qui va rendre l’activité plus intense et enrichissante

Ce que Seligman a remarqué au cours de ses recherches, c’est que nous allions plus facilement vers les plaisirs que la satisfaction profonde  liée au flow.

En effet, cette dernière nécessite le développement et l’usage de nos talents, ce qui suppose un certain effort. D’autre part, la dimension de challenge personnel qu’elle demande implique la confrontation avec des obstacles et donc un risque d’échec ; ce qui n’est pas le cas des plaisirs faciles.

Cependant, si les plaisirs ne présentent pas ces caractéristiques dissuasives, ils peuvent très vite prendre une dimension de compensation en réponse au manque d’authenticité de notre vie. Nous les multiplions parce que nous souffrons de ne pas nous engager sur le chemin du développement du meilleur de nous-même.

Seligman fait cette remarque : « Que se passerait-il si ma vie entière était constituée de plaisirs faciles, ne faisant jamais appel à mes capacités, n’exigeant aucun défi ? Une telle vie est la porte ouverte à la dépression. Les forces et les vertus peuvent dépérir à force de prendre des raccourcis, plutôt que de mener une vie accomplie grâce à la quête de gratifications ».

Pour lui, le meilleur antidote à la dépression, provient donc de notre capacité à identifier et développer nos forces personnelles. Là où la dépression se caractérise par un repli sur soi et ses ressentis négatifs, l’expérience du flow dissipe la focalisation sur soi et provoque un engagement total. Le temps s’arrête et on se sent pleinement soi-même.

Trouver sa voie est donc le meilleur moyen d’atteindre un bonheur authentique et durable !

« Forces », « talents », « compétences » : de quoi parle-t-on ?

La psychologie positive et l’approche basée sur les forces nous invitent à identifier et valoriser le meilleur de nous-même mais de quoi s’agit-il concrètement ?

Ces courants considèrent que chaque personne possède des forces particulières qui, si elles sont régulièrement exploitées et développées, entraîneront son épanouissement et son fonctionnement optimal.

Nous possédons donc un potentiel unique qui nous distingue des autres et constitue notre richesse personnelle.

Ce qui peut apparaître comme une évidence, est en réalité une approche révolutionnaire par rapport à l’idée générale d’après laquelle : « quand on veut, on peut ». C’est-à-dire : nous possédons un potentiel illimité qui nous permet de devenir performant dans n’importe quel domaine si  on s’en donne la peine.

Pour Alex Linley, chercheur anglais, une force est une « capacité préexistante envers une façon particulière de penser, de ressentir ou de se comporter, qui est authentique et énergisante pour la personne, et qui engendre son fonctionnement optimal, son développement et sa performance ». (voir notamment son ouvrage en anglais Average to A+: Realising Strengths in Yourself and Others).

forces talents savoir

Donald Clifton, un des pionniers de la psychologie des forces, considère de son côté que le talent « est un mode stable et inné de pensée, de sentiment ou de comportement susceptible d’engendrer des résultats positifs » (Clifton, Buckingham, Découvrez vos points forts).

Ces définitions suggèrent que nos forces sont innées et stables dans le temps, c’est-à-dire durables et uniques. Nous avons donc un potentiel personnel de départ qui n’est pas celui du voisin. Nous avons aussi de ce fait des limites, nos « faiblesses », et autant ne pas perdre trop de temps avec elles car ce sont de grandes consommatrices d’énergie et de stress. Mieux vaut consacrer son précieux temps à identifier ses talents et à les développer.

Pourquoi ? Et bien, parce que quand nous les exploitons, nos forces nous donnent de l’énergie, un sentiment d’authenticité, et nous permettent d’atteindre l’excellence. Plutôt intéressant, non ?

Donald Clifton a mené au sein de la firme de sondage et de conseil Gallup, des recherches sur l’origine de l’excellence sur une période de près de vingt ans à travers plus de deux millions d’entrevues individuelles.

Ses découvertes ont mis en évidence que les individus ayant atteint de hauts niveaux de performance sont systématiquement ceux qui ont identifié leurs propres talents, puis se sont investis dans le développement de ceux-ci pour en constituer des forces personnelles.

C’est-à-dire, réussir à faire converger dans une même direction l’acquisition de savoirs et de savoir-faire avec le développement de ses talents.

Utiliser nos forces nous permet certes d’être performants mais aussi d’éprouver du bien-être, du plaisir et de la satisfaction. Nous faisons ce que nous sommes et c’est pourquoi nous nous sentons bien. C’est ça « trouver sa voie » !

Potentiel : le développement basé sur les forces

Faut-il réduire ses faiblesses ou développer ses forces ? Que ce soit dans le domaine scolaire ou professionnel, nos réflexes nous poussent à voir ce qui ne va pas et à vouloir le corriger. Et si, au contraire, le secret du succès résidait dans notre capacité à nous concentrer sur le développement de nos talents ?

C’est l’histoire de l’un des meilleurs golfeurs de tous les temps. En 2000, Tiger Woods  débute une saison considérée comme celle de tous les records au cours de laquelle il remportera trois tournois majeurs de suite. Pourtant son jeu  n’est pas parfait. Il connaît même une faiblesse susceptible de le faire trébucher : ses sorties de bunker (fossé rempli de sable qui constitue un obstacle sur un parcours de golf) ne sont pas bonnes du tout.

Que décide-t-il alors avec son coach ? S’acharner comme un forcené à améliorer cette faiblesse afin de devenir le golfeur parfait ? Pas du tout, bien au contraire : il va travailler un de ses points forts, son swing (mouvement du corps qui accompagne la frappe d’une balle).  Et la stratégie se révèle payante : cette même année, lors de l’Open britannique de Saint Andrews (réputé pour être l’un des parcours les plus riches en bunkers), Tiger Woods, grâce à la précision de son swing, est l’unique golfeur à ne tomber dans aucun bunker pendant les quatre jours du tournoi.

Tiger Woods n’a pas négligé totalement sa faiblesse mais il s’est contenté de la travailler de manière à ce qu’elle n’entrave pas le reste de son jeu. Il a géré son point faible et concentré le maximum d’énergie à améliorer son point fort.

En cela, il reprenait les conseils d’un des plus grands théoriciens du management moderne, Peter F. Drucker, qui conseillait de se focaliser sur les domaines où l’on dispose d’un solide talent parce qu’ « il faut beaucoup plus d’énergie et de travail pour passer de l’incompétence à la médiocrité que pour passer d’une bonne performance à l’excellence ».

Derrière cette approche, il y a le constat que notre potentiel est unique. Nous n’avons pas tous les mêmes talents et il est donc illusoire de croire en un potentiel illimité qui permettrait à chacun, avec un peu de bonne volonté et d’effort, de produire les mêmes résultats.

En réalité, contrairement à ce qui nous a souvent été inculqué, travailler uniquement ses points faibles génère l’inverse de ce qui était attendu : de l’incompétence, du découragement et de la fatigue. Et, pendant ce temps-là, on n’utilise pas son énergie à développer ses talents.

A l’inverse, en travaillant dans le sens de nos forces, on développe de la confiance en soi, de l’enthousiasme et de la motivation. Et dans ce contexte émotionnel positif, il devient beaucoup plus facile d’aborder ce qui ne fonctionne pas.

Ce qui veut dire :

1)      Identifier ses forces

2)      Se concentrer sur ses talents et les développer

3)      Choisir son terrain d’excellence (là où nos talents pourront le mieux s’exprimer)

4)      Identifier et gérer ses faiblesses en y consacrant le moins d’efforts possible

En résumé, il s’agit de passer d’une logique de limitation des dégâts à une logique de développement du meilleur de soi.